L'annonce de Petite Brise [PV Etoile de Rêve]

Petite Brise filait vers la frontière. Il neigeait et elle avait froid, mais depuis le matin même, depuis qu'elle avait appris qu'elle avait le droit de voir Etoile de Rêve, elle se sentait merveilleusement bien. La jeune chatte couru donc comme si des ailes lui poussaient sur le dos. Elle serait prête à faire n'importe quoi pour rejoindre son compagnon.

Elle arriva à la frontière, toute essoufflée. Etoile de Rêve était déjà là. Elle lui sauta dessus et le plaqua au sol. Il ne résista pas. Petite Brise se frotta contre lui et murmura à son oreille :

"Nous avons le droit de nous voir et de faire ce que l'on veut."

Les yeux d'Etoile de Rêve brillèrent et Petite Brise se pressa encore plus contre lui. Elle aimait beaucoup la sensation de ce corps chaud et doux contre elle. Oui, elle l'aimait.

Le pelage d’Étoile de Rêve était recouvert de flocons, blanc comme neige. Il attendait Petite Brise. Elle n'était pas dans son buisson, ce qui inquiétait le jeune compagnon. La tempête de neige soufflait très fort. Il cria, malgré le bruit du vent et de la tempête de neige :

"Petite Briiiiiiiiiiiise ! "

Soudain, une masse argentée sauta sur lui et il miaula de peur. Petite Brise ! Elle semblait fière d'elle. Il ne résista pas et elle se releva, l'enveloppant dans sa douce étreinte. Sa fourrure était si chaude...Elle lui dt à l'oreille :

"Nous avons le droit de nous voir et de faire ce que l'on veut."

Il en fut comblé de joie, et sa compagne se pressa encore plus contre lui. Il se sentit bien, très bien même. Petite Brise, sa nouvelle compagne. Il se rendit compte que Fleur Secrète ne hantait plus ses pensées. Ne lui apparaissait plus comme avant. mais Petite Brise, elle, oui. Il semblait la voir dans sa tanière, se pelotant l'un contre l'autre, en train de lui lécher l'oreille, et plonger dans un sommeil interminable. Des instants éternels. Il répondit, très calmement :

"J'en suis comblé, Petite Brise. Je n'aurais jamais cru cette réponse de ta supérieur. Enfin bon, du temps qu'on peut être ensemble..."

Sa queue fouetta l'air et de la neige s'en dégagea. Puis il ajouta, dubitatif, mais sérieux :

"Mais tout cela m'étonne d’Étoile de Givre, miaula-t-il en plissant les yeux. Je doute d'elle. De sa part, elle t'aurait sûrement condamné à "redevenir" apprentie pendant au moins deux lunes ! Mais elle est aussi gentille. T'a-t-elle dit quelque chose ? De prendre garde, peut être ? "

Tel qu'il connaissait la vieille meneuse du clan de l'Hiver, elle avait sûrement prévenu Petite Brise des conséquences. Étoile de Rêve creusa avec ses pattes un petit tunnel et y invita Petite Brise à le rejoindre. Pelotés l'un contre l'autre, il attendit la réponse de sa compagne, toujours aussi curieux.

Etoile de Rêve semblé confus, il doutait de sa
meneuse ? Cette idée fut tout de suite confirmée quand il miaula :

"Mais tout cela m'étonne d’Étoile de Givre, je doute d'elle. De sa part, elle t'aurait sûrement condamné à "redevenir" apprentie pendant au moins deux lunes ! Mais elle est aussi gentille. T'a-t-elle dit quelque chose ? De prendre garde, peut être ? "

Petite Brise hésita : Si elle le lui disait il allait être distrait et y réfléchir toute la nuit. Mais elle sentait qu'elle devait lui répéter les avertissements de sa chef :

"Je ne ferrais rien. Tu serras maintenant responsables de tes actes: tu vois un chef ennemi, prends en tes responsabilités. Si le Clan le découvre et estime que tu dois être punie, tu serras punie. Jusqu'à la, fait comme bon de semble, mais j‘ai confiance en toi, et je sais que tu ne ferras pas de grandes bétises..."

Elle rouvrit les yeux et regarda son compagnon. Il avait creusé un trou et l'invitait à le rejoindre. Elle se pelotonna contre lui et allait s'endormir, respirant les doux parfums de son pelage, quand il parla :

C'était donc les paroles de la chef du clan de l'Hiver...Il creusa un trou plus en profondeur, tout en gardant le silence. Il s'allongea contre le doux pelage de sa compagne et dit enfin, soucieux :

"Nous sommes en danger, commença-t-il en évitant son regard. Notre relation est risquée, Petite Brise...Je suis chef et toi, lieutenante ! Et nous sommes de clans différents..."

Il réalisa pour la première fois à quel point le danger planait au dessus d'eux. Comme une flèche en feu lui transperçant le cœur. Il serait banni si ses guerriers l'apprenait. Le silence régnait, il se sentait encore plus vulnérable qu'un chaton. Il garda le gueule ouverte, en attente d'autre chose à dire, mais l'épouvante le fit taire. Il tourna la tête, sans croiser le regard de sa bien-aimée. Avait-elle peur ? Il osa un regard. Un seul. Ses yeux. Bleu comme la mer, merveilleux, si magnifiques. Il ne put s'arracher de cette étrange étreinte qui le retenait de tourner la tête de gêne. Il se détendit. Son doux parfum créa une atmosphère si détendante qu'il ne put s'empêcher de murmurer dans un souffle, à peine audible :

"Je t'aime, Petite Brise."

Mais il avait peur. Peur de tout et de rien. L’atmosphère si doux vogua au dessus d'eux. Doucement, le chef lécha sa compagne sur l'oreille, et huma derechef son parfum envoûtant. Il voulut, pour toujours, rester dans cette tanière avec elle.

"Nous sommes en danger, commença-t-il en évitant son regard. Notre relation est risquée, Petite Brise...Je suis chef et toi, lieutenante ! Et nous sommes de clans différents..."

Petite Brise sentit d'instinct la suite venir. Elle respira un bon coup, et se prépara. Elle regarda la lune pour se changer les idées. Elle vit une petite étoile qui brillait juste à côté. Est-ce le clan des étoiles ? Se demanda-t-elle. Les observait-il, là, en ce moment ? Surement. Elle se pelotonna contre son compagnon et respira son parfum. Il sentait si bon. L'odeur des arbres. Elle soupira. S'ils passaient du temps ensembles, leur odeur allait changer. Ils sentiraient la même chose et leurs clans le sauraient.

"Je t'aime, Petite Brise."

"Moi aussi Etoile de Rêve. Moi aussi. Je... non. Nous devons choisir. Nous n'arriverons pas très longtemps à tenir comme cela. Nous avons trois choix, réfléchit-elle : Le premier : Arrêter de se voir.  Le deuxième : Quitter nos clans. Le troisième : Continuer comme cela et risquer de se faire découvrir. Sinon.. l'un rejoint le clan de l'autre, Finit-elle tristement. Oh, Etoile de Rêve, aucune de ces solutions ne me paraît la bonne !" Elle gémit, se collant un peu plus contre le chef.

[Désolé, c'est court]

"Moi aussi Etoile de Rêve. Moi aussi. Je... non. Nous devons choisir. Nous n'arriverons pas très longtemps à tenir comme cela. Nous avons trois choix, réfléchit-elle : Le premier : Arrêter de se voir. Le deuxième : Quitter nos clans. Le troisième : Continuer comme cela et risquer de se faire découvrir. Sinon.. l'un rejoint le clan de l'autre, Finit-elle tristement. Oh, Etoile de Rêve, aucune de ces solutions ne me paraît la bonne !"

Étoile de Rêve fixa un moment le vide perpétuel. Il finit par souffler :

"Mon statut de chef est trop important, comme mon clan. Je ne quitterai pas mon clan, Petite Brise. Mais tu sais comme moi que nous nous aimons trop pour nous séparer. La seule solution envisageable est de continuer de se voir en secret, tu ne partages pas mon avis ? Je ne vois rien d'autre possible."

Le chef était collé à sa compagne, la regardant avec son doux regard. Il ronronna pour la consoler, comme une mère consolant son chaton. Il chuchota à son oreille :

"Ne pleure pas, jeune chatte. Tout ira bien."

Sur ce, il s'allongea, et appuya son museau contre celui de sa compagne. L'amour qu'il lui portait lui coupa le souffle un instant. Petite Brise était pelotée contre lui, exaspérée, si pauvre. Pourtant, il doutait. La tempête de neige avait cessé. Le chef se voulait pas sortir dans un froid pareil, les autres sauront se débrouiller. Il s'étira mais sortit tout de même du tunnel pour deux. La neige était une grande étendue blanche sur le sol, et avait englouti les plantes vertes. Il se colla à sa compagne et prit sa queue avec la sienne pour la rassurer, sans dire le moindre mot. Un mystérieux chagrin s'emparait de lui, en pensant que ces solutions étaient risquées, et quelques unes, impossibles. Il ronronna d'un ton rauque, puis roula dans la neige en réfléchissant à une autre solution. Il n'en trouva aucune.